Hi Ralph,

That's probably not Pseudombrophila, but a species of the genus Cheilymenia. In some species, the hairs are very sparse or lacking.

Peter

Je ne pense pas à Pseudombrophila  misturae, les photos montrent une espèce orange, dont des éléments, notamment les paraphyses contiennent des pigments caroténoïdes. Pour cela je pense surtout à un espèce du genre Cheilymenia.

A ce propos, je souhaiterai savoir dans quel milieu ont été prises les photos numéros 7 et 11, qui montrent une réaction ou coloration violette des pigments contenus dans les paraphyses ? En effet il arrive que les caroténoïdes virent au violet selon la concentration de iode du réactif ou en présence d'acide sulfurique. Malheureusement, les photos montrent le plus souvent des éléments immatures. Les éléments (apothécies, asques, ascospores, paraphyses) ont une certaine importance lorsque immature, mais la détermination d'une espèce se fait à partir d'espèces matures. A partir des éléments qui sont mis en évidence ici (la grande majorité des photos), on peut penser que l'espèce étudiée n'était pas mature !

Je pense qu'il peut (??) s'agir de Cheilymenia stercoraria (Velen.) J. Moravec. Il convient d'abord de laisser l'espèce devenir mature, puis, de monter les ascospores matures dans le bleu coton lactique (non lactophénole) et de porter à ébullition, pour voir si la paroi sporale externe est décollée. Si oui , on est sûr d'être dans le genre Cheilymenia. C. stercoraria présente des verrues sur la coque périsporique.

Amicalement

René

Je vous félicite de l'intérêt que vous marquez à l'étude des espèces coprophiles, qui effectivement, permettent beaucoup de découvertes.

La réaction violette des pigments caroténoïdes, bien que peu commune en présence du MLZ, me conforte avec l'idée qu'il s'agit d'une espèce du genre Cheilymenia. A noter que je ne connais pas la raison de cette coloration violette au lieu de verte. Probablement la composition des divers caroténoïdes. Si un lecteur à une réponse prouvée, elle sera la bienvenue.

Il est bien difficile de donner une indication précise sur la durée nécessaire à une espèce pour parvenir à maturité. Le temps nécessaire aux espèces pour atteindre leur maturité varie, selon le degré de maturité des apothécies à la récolte et selon les espèces, de quelques jours à plusieurs semaines. Les conditions d'entreposages (température, humidité) sont également des facteurs d'influences importants, si ajoute probablement la richesse du thalle. Les exemplaires de la photo 2 sont sans doute proches de la maturité, alors que ceux des photos 1 et 3 sont encore dans une phase primaire de maturation. Je vous conseille de contrôler dans quelques jours. Les apothécies devront être ouvertes (photo 2), l'hyménium granuleux. Les exemplaires étant encore de taille relativement grande, il est possible de déposer un ou plusieurs couvre objet sur les apothécies pour recueillir les ascospores. Ce n'est que lorsque les ascospores sont projetées hors des asques qu'un exemplaire peut être considéré comme mature.

Il faut retenir, qu'à quelques exceptions près — formation des guttules et nombre de noyaux —, que TOUS les caractères sporiques utiles à la détermination ne se manifestent totalement qu'à complète maturité. Il est donc nécessaire d'obtenir une sporée, ou pour le moins, lorsque cela n'est pas possible en raison de la petitesse des ascomes, d'avoir la certitude que les ascospores utilisées soient mures. Je peux dire qu'il ne faut jamais être pressé pour étudier les discomyètes ! Comme pour leur recherche, il faut montrer de la patience !

Pour vous aider, je vous conseille de consulter « Contributions à l'étude des discomycètes, version 2013 » vol. 5, fasc. 2, qui vient de paraître et est disponible aux abonnés du site Ascomycete.org, site qui, avec celui permettant nos présents échanges, je ne peux que vous conseiller.

Bien amicalement

René